S'accueillir dans toutes nos émotions

Je reviens sur un sujet très important , l'accueil de ses émotions ....

Il est naturel d'accueillir les sentiments positifs comme la joie, mais c'est souvent plus compliqué avec la peur, la colère, la tristesse...

Lorsque l'on se met en colère facilement, c'est qu'au fond de nous une partie est en souffrance et a besoin d'être entendue...

Enfants, on nous disait peut-être : "calme toi", "ne pleure pas", "sois sage" etc...

Mais de quoi avions-nous besoin à ce moment-là?

Plutôt un "pourquoi es-tu en colère?" ou "je vois que tu es en colère"...juste une reconnaissance...Se sentir accompagné, entendu, compris...

On a progressivement appris à mettre nos émotions de côté...Et aujourd'hui, tout ressort et l'on ne sait pas comment faire, alors on essaye d’étouffer la colère ou de la stopper mais notre corps finit par parler et nous faire mal et là démunis on consulte quelqu'un pour vouloir à nouveau stopper la colère ou autres émotions...encore!!!

Pour qu'elles s'atténuent et deviennent moins présentes, ces émotions ont besoin d'être accueilli comme la joie,

Je sais que cette émotion a une source dans mon passé et même si je ne sais pourquoi, rien ne m'empêche de m’accueillir dans cet instant, et d'en être conscient...du style "je suis en colère et je sais qu'au fond c'est une partie de moi qui a souffert et qui a juste besoin d'attention"

J'aime bien prendre l'exemple du petit enfant en nous :

"Mathieu a été abandonné à l'âge de 3 ans et récupéré par ses parents 6 mois plus tard...

Il a aujourd'hui 40 ans et se met souvent dans des colères folles et démesurées, il comprend, avec l'aide d'un thérapeute que ces colères remontent à cet abandon...

Si l'on regarde avec nos yeux d'adulte ce petit enfant , on prend conscience de ce qu'il a vécu avec empathie et bienveillance et on l'écoute , le simple fait de lui apporter notre soutien et notre attention lui permet de se calmer et d'être de moins en moins en colère."

Et bien c'est la même chose avec les émotions comme la colère, la tristesse et bien d'autres,

Si elles sont accompagnées avec bienveillance et non jugement, elles s'évanouissent très vite.

Comme pour un enfant, il suffit parfois de lui apporter 5 minutes d'attention pour qu'il se calme et reparte jouer en chantant...

Pour s'aider à accueillir ses souffrances, je conseille un acte en conscience (le cerveau ne fait pas la différence entre ce qui est joué ou réel, il l'enregistre comme une nouveauté)

• Décider !
• "j'accueille la colère"(par exemple)
• Respirer
• sans jugement permettre à cette émotion de s'exprimer, d'être là...
• c'est une partie de nous qui a besoin d'être accompagnée,
• Une souffrance
• Respirer avec elle
• et permettez-lui d'être

Parfois, vous pouvez la sentir dans votre corps, cela permet de mieux se dissocier et de respirer en conscience dans la douleur physique jusqu'à ce qu'elle s'apaise.

Ceci est valable pour n'importe quelle émotion.

Bonne rencontre avec vos émotions et l'enfant qui parle en vous...